SNU : 35 chefs de centres et leurs adjoints en formation à l’IH2EF

Mis à jour le 20 février 2024

Le Service National Universel (SNU) se prépare à une expansion significative en 2024, visant à accueillir 80 000 jeunes, dans le cadre de son initiative visant à promouvoir l'engagement civique et le développement personnel des 15-17 ans. Pour soutenir cette montée en puissance, l'IH2EF et la DGSNU forment conjointement les futurs dirigeants de centres SNU, en mettant l'accent sur les compétences de gestion et l'immersion dans les valeurs du programme. Cette initiative reflète un investissement dans le futur civique de la France, en préparant les jeunes à devenir des citoyens actifs et informés.

Le Service National Universel (SNU) est une initiative qui vise à encourager l'engagement des jeunes filles et garçons de 15 à 17 ans dans des projets de société, tout en favorisant leur développement personnel. Axé sur le vivre ensemble et les valeurs républicaines, ce dispositif comporte un séjour de cohésion de 12 jours en centre SNU et une mission d’intérêt général. Chaque jeune peut ensuite poursuivre une période d’engagement s’il le souhaite.

En 2024, les centres SNU accueilleront 80 000 jeunes, soit deux fois plus qu’en 2023, avec, pour objectif, de doubler ce chiffre tous les ans jusqu'en 2027. Pour répondre à cette montée en puissance et accompagner la généralisation du SNU dans les départements, l’IH2EF et la direction générale du SNU se sont associés pour former conjointement les futurs chefs de centres SNU et leurs adjoints.

Durant 3 semaines non consécutives en janvier et février, 35 cadres ont suivi une formation initiale exigeante visant leur montée en compétence sur l’ensemble des domaines d’expertise attendus dans la gestion d’un centre SNU : apports théoriques, mais aussi séquences immersives destinées à placer chaque futur cadre en situation de faire et d’agir, comme lors d’un séjour de cohésion.

Créer une dynamique pour bâtir un projet de société pour demain

Mohamed Chahid a rejoint l’aventure SNU en qualité d’adjoint pédagogique au chef de centre. Directeur de l’association Assodo, qui développe des activités autour du respect et de l’équité, il est aussi un fervent défenseur des valeurs du développement durable : "Ce qui m'intéresse en rejoignant cette initiative, c'est de défendre les 17 objectifs de développement durable pour 2030. Toute l’humanité est engagée, on ne peut plus se cacher ou attendre", explique-t-il. Sensible à l'urgence environnementale, Mohamed voit dans le SNU une opportunité de sensibiliser les jeunes à ces enjeux cruciaux. "Construire un projet pédagogique SNU autour du développement durable, c'est transmettre aux jeunes l'importance de modifier leurs comportements dans une démarche environnementale et sociétale", souligne-t-il.

Sophie Tourret exerce dans les métiers de la forme, de la préparation mentale et physique depuis plus de 30 ans. Impliquée dans la prévention de l'illettrisme à travers l’association Lire sur la vague, et le festival éponyme, Sophie a été convaincue de rejoindre les équipes SNU après une immersion en centre : "J'ai été référente de vie collective au sein d’un centre lors d’un séjour de cohésion, cela m'a permis d'observer, de comprendre et d’adhérer au projet SNU comme levier de progrès pour la société de demain", partage-t-elle.

 

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Former les chefs de centres SNU et leurs adjoints

Personnels de direction de collège ou lycée, directeurs de centres de loisirs, de centres de l'éducation populaire ou d’associations qui œuvrent auprès des jeunes, militaires, etc., les futurs chefs de centres SNU et leurs adjoints ont connu des expériences d’encadrement auprès d’un jeune public. La formation délivrée par l’IH2EF et la DGSNU vise une acculturation aux valeurs du dispositif, aux temps forts que vivront les groupes accueillis (lever des couleurs, chant de l’hymne national, etc) et l’acquisition de clés pour une gestion optimisée du centre qu’ils dirigeront.

Au-delà de ces apports, les cadres saluent la qualité de leurs échanges informels, leurs partages de bonnes pratiques et d’idées qui participent à leur réassurance, à quelques jours seulement de l’accueil des premiers stages de cohésion : "Les rencontres avec les autres cadres SNU et le sentiment de communauté sont essentiels pour la confiance et le sentiment de légitimité", confie Mohamed. Sophie apprécie particulièrement d’échanger avec des cadres venus de tout le territoire avec leurs contraintes locales particulières : ruralité ou forte concentration urbaine, éloignement ou proximité avec les associations sportives ou culturelles, etc. Quant à sa prise de fonction imminente, Mohamed se montre confiant : "C'est une transposition de ce que je fais déjà dans mes activités quotidiennes, mais avec un programme plus guidé", affirme-t-il. Il se dit prêt à jongler entre sa liberté pédagogique et les contraintes du programme, se sentant pleinement armé pour relever le défi du SNU.

La prise en main de ce dispositif de formation par l’IH2EF aux côtés de la DGSNU s’inscrit dans la continuité de sa mission de développement professionnel des cadres du service publique. Il témoigne de son engagement dans la promotion des valeurs républicaines et de la citoyenneté pour une société civique et responsable, où chaque individu est conscient de ses devoirs envers la collectivité et respectueux des droits de chacun.