Les auteurs, économiste, enseignant et chercheur, soulignent :
- que la ségrégation sociale au sein du système éducatif est source d'inégalités dans le profil des camarades auxquels sont exposés les élèves ainsi que pour les ressources éducatives dont ils bénéficient, notamment en terme d'offre scolaire et de profil des enseignants ;
- qu'il n'existe pas de lien systématique entre les niveaux de ségrégation résidentielle et scolaire. Les préférences des familles et le contexte institutionnel (notamment les politiques d'orientation et d'affectation des élèves aux établissements, la répartition des élèves entre les classes) jouent un rôle majeur pour atténuer ou au contraire renforcer l'impact de la ségrégation résidentielle ;
- que le niveau de ségrégation du système scolaire est susceptible d'influencer les performances et trajectoires scolaires. Ainsi, les trajectoires des élèves les moins performants scolairement et les plus défavorisés socialement tendent à être améliorées lorsqu'ils sont entourés de camarades de niveaux scolaires plus divers. Pour les élèves les plus performants, les effets associés au niveau scolaire de leur camarade de classe sont variables en fonction du contexte ;
- les effets de la diversité sociale des camarades de classe vont au-delà de la performance scolaire : elle favorise le développement des capacités socio-émotionnelles des élèves, réduit la prévalence des stéréotypes raciaux et sociaux et améliore l'insertion professionnelle pour les élèves socialement défavorisés.
>> Consultez :
- la note de l'IPP n° 97 (novembre 2023) ;
- la note d'information n° 23.02 du CEE (novembre 2023) ;
- la revue de littérature Ségrégation sociale en milieu scolaire : appréhender ses causes et déterminer ses effets (document de travail 23.02 - novembre 2023).
Sources : IPP ; CEE